Je suis fils, fille

CONTEXTE

Chanson du groupe CORRIGAN FEST qui s’inspire de la naissance du Québec, terre d’immigration. « Les Premières Nations » désigne les autochtones amérindiens (nations des Cree, Algonquins, Hurons, Iroquois…), l’expression ayant remplacé, sous l’influence du Red Power, le terme «Indiens», jugé péjoratif (1980s) . Ayant pour thématique la résistance et l’insoumission, ce chant est repris aujourd’hui par les occupants de la ZAD à Notre-Dame des Landes, et le texte se chante au masculin, ou au féminin… comme on le sent !


Je suis fils de marin qui traversa la mer
Je suis fils de soldat qui déteste la guerre
Je suis fils de forçat, criminel évadé
Et fils de fille du Roy, trop pauvre à marier

Fils de coureur des bois et de contrebandier
Enfant des sept nations et fils d’aventurier
Métis et sang-mêlé, bien qu’on me l’ait caché
C’était sujet de honte, j’en ferai ma fierté (bis)

REF : Lalalala

Je suis fils d’Irlandais, poussé par la famine
Je suis fils d’Écossais venu crever en usine
Dès l’âge de huit ans, seize heures sur les machines
Mais dieu sait que jamais je n’ai courbé l’échine

Non, je suis resté droit, là devant les patrons
Même le jour où ils ont passé la conscription
Je suis fils de paysan, et fils d’ouvrier
Je ne prends pas les armes contre d’autres affamés (Bis)

REF : Lalalala

Ce n’était pas ma guerre, alors j’ai déserté
J’ai fui dans les forêts et je m’y suis caché
Refusant de servir de chair à canon
Refusant de mourir au loin pour la nation

Une nation qui ne fut jamais vraiment la mienne
Une alliance forcée de misère et de peine
Celle du génocide des premières nations
Celle de l’esclavage et des déportations (Bis)

REF : Lalalala

Je n’aime pas le lys, je n’aime pas la croix
L’une est pour les curés, et l’autre est pour les rois
Si j’aime mon pays, la terre qui m’a vu naître
Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître
Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître
REF : Lalalala
Bis couplet précédent.


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